SAINT-DENIS (Réunion)

SAINT-DENIS (Réunion)

SAINT-DENIS, Réunion

Chef-lieu du département d’outre-mer français de la Réunion, Saint-Denis est situé à la pointe nord de l’île et s’étend au pied de l’éperon du cap Bernard, dans une plaine côtière assez étroite. Les premières constructions furent édifiées à partir de 1669, et la capitale y fut transférée en 1738. Dès l’origine, l’agglomération fut dotée d’un plan en damier; c’est toujours celui de la vieille ville, où se concentrent les activités commerciales et de services: à côté de bâtiments modernes subsistent les immeubles coloniaux à balcons en surplomb et à toits de tôle; la vieille ville est également une zone de résidence en général aisée, où dominent les villas. Mais la fonction résidentielle s’exerce surtout à la périphérie, en particulier vers le sud-est, où s’étendent les seuls espaces plans disponibles: baraques de bois et bidonvilles comme Camp-Ozoux, cités de relogement (Le Chaudron, où de violentes émeutes ont eu lieu au début des années 1990), quartiers très mêlés (Sainte-Clothilde). Sur les pentes de la montagne se multiplient les maisons de vacances et de week-end de la bourgeoisie (Saint-François). Saint-Denis comptait 38 000 habitants en 1861 et 122 800 en 1990.

Le secteur tertiaire domine de très loin les activités urbaines, regroupant les emplois d’une administration étoffée, du commerce d’import-export, de l’enseignement (centre d’enseignement supérieur), des transports (port de la Pointe-des-Galets, malheureusement situé de l’autre côté de la montagne: 2,4 millions de tonnes en 1993; aéroport international du Gillot, fréquenté par un million de passagers en 1993). Les industries sont peu nombreuses, agroalimentaires principalement: chocolaterie, distillerie, fabriques d’eau gazeuse, de cigarettes, de gaz liquides, usinage de pièces métalliques.

Encyclopédie Universelle. 2012.